Société d'Histoire, d'Archéologie et des Arts du Pays Thouarsais

Alors que le nord de la France est sous la neige, le printemps est déjà bien installé sur la Côte d’Azur ce 19 avril 1931. Ce jour-là, la Principauté est en effervescence à l’occasion de la troisième édition du Grand Prix automobile. Créé à la demande du prince Louis II de Monaco, cette compétition attire les plus grands champions internationaux. Applaudie par près de cent mille spectateurs, la course est finalement remportée par le monégasque Louis Chiron sur Bugatti type 51.

Parmi les invités officiels, on remarque Louis Jean-Marie de La Trémoïlle.

Proche de Pierre de Polignac, gendre du prince souverain de Monaco, le jeune duc de Thouars a fait le déplacement en Principauté. Féru d’automobile, il sympathise avec Louis Chiron. Ils se rencontreront dès lors régulièrement à Paris comme le montre cette photo des deux amis devant l’ancien palais du Trocadéro.

En 1932, quelques mois avant sa mort dans un incendie, Louis Jean-Marie de La Trémoïlle acquiert le prototype de la future Bugatti type 55. Pour concrétiser cet achat, il n’hésite pas à vendre à la Frick Collection de New York une tapisserie de l’hôtel particulier familial.

Louis Chiron poursuivra sa carrière sportive jusqu’en 1958 puis restera commissaire général du Grand Prix de Monaco, à la demande du Prince Rainier III, jusqu’à sa mort en 1979.

Surnommé « le vieux renard », Louis Chiron, ami de Louis Jean-Marie de La Trémoïlle, était aussi célèbre pour son élégance et son foulard à pois.