Société d'Histoire, d'Archéologie et des Arts du Pays Thouarsais

Au printemps 1872, des travaux sont entrepris au château de Thouars. Malmené à la Révolution, réhabilité en collège, l’ancienne demeure des ducs de la Trémoïlle a été rachetée par l’Etat et doit être transformée en prison.

A l’écart du bâtiment, ce 3 avril, en creusant, les ouvriers déterrent trois cercueils. Ils renferment les corps de Marie de la Tour, décédée le 24 mai 1665, de Claude de la Trémoïlle, décédé le 24 octobre 1604 et Elisabeth de la Trémoïlle, décédée le 10 mars 1640. Morts dans la religion protestante, tous trois avaient bien été enterrés dans le caveau familial, situé dans la chapelle basse de la collégiale attenante au château, mais « sans cérémonie », comme le précise la fille de Marie de la Tour. C’est le petit-fils de cette dernière, Charles-Belgique Hollande de la Trémoïlle qui, à la révocation de l’Edit de Nantes, fait déplacer les corps hors du caveau, près du pavillon sud du château, à l'opposé de la chapelle.

Après leur découverte en 1872, les dépouilles sont à nouveau transférées dans le caveau mais derrière une grille, à l’écart des autres tombeaux des membres catholiques de la famille de la Trémoïlle. Quelques mois plus tard, la famille de la Trémoïlle sollicitera la municipalité de Thouars pour le rachat de la chapelle.